Paris Noir 1950-2000 - Centre Pompidou.
- Grégory Herpe
- Mar 20
- 4 min read
🇫🇷 J'ai eu la chance d'être invité au vernissage de l'exposition "Paris noir" au Centre Pompidou, qui se tiendra jusqu'au 30 juin 2025, par mon amie Michèle Robine, fondatrice du Prix d’art contemporain & nouveaux médias OPLINEPRIZE. Cette exposition met en lumière l'influence des artistes noirs en France entre les années 1950 et 2000, en présentant les œuvres de 150 artistes afro-descendants originaires d'Afrique, des Amériques et des Caraïbes.
Le parcours de l'exposition retrace un demi-siècle de luttes pour l'émancipation, des indépendances africaines à la chute de l'apartheid, en passant par les combats contre le racisme. "Paris noir" souligne la puissance esthétique et la force politique des artistes qui, à travers leurs créations, ont contesté les récits dominants et réinventé un universalisme "des différences" dans un monde post-colonial. Cette toile de fond politique sert de contexte, et parfois de contour direct, à certaines pratiques artistiques.
Je dois dire que j'ai rarement vu autant de sourires et de gens heureux dans un vernissage!
Et quel plaisir de rencontrer et de converser avec le peintre martiniquais Ernest Breleur, la styliste et journaliste specialiste de la mode américaine Diane Pernet, le photographe haïtien Henry Roy, la créatrice de mode Almen Gibirila qui a elle seule montre que l'art n'a pas de frontières, puisqu'elle est née au Vietnam, d'un père nigérian et d'une mère vietnamienne et congolaise tout en ayant la double nationalité française!
Hasard ou pas, devant une œuvre de l'artiste sénégalais Ousmane Sow, et en parlant de sa fameuse exposition de 1999 sur le Pont des Arts, dont je me souvenais parfaitement bien, j’eus la surprise de voir se retourner vers moi sa dernière compagne, Béatrice Soulé, qui fut aussi la productrice, commissaire et scénographe de cette expo ( elle a aussi réalisé et produit une trentaine de films )!
Ce fut un plaisir de l'écouter me raconter des anecdotes sur l'artiste qui partagea tant avec elle.
L'exposition est accompagnée d'une riche programmation culturelle à Paris et à l'international. Des conférences, des publications et l'acquisition d'œuvres par le Musée national d'art moderne, ainsi que d'archives au sein de la Bibliothèque Kandinsky, grâce au fonds "Paris noir", contribuent à renforcer la visibilité des artistes noirs.
"Paris noir" offre une occasion unique de découvrir et d'apprécier la richesse et la diversité des contributions artistiques afro-descendantes à la scène culturelle parisienne et mondiale, et je la conseille vivement.
🇬🇧 I was fortunate to be invited to the opening of the "Paris Noir" exhibition at the Centre Pompidou in Paris, which will run until June 30, 2025, by my friend Michèle Robine, founder of the OPLINEPRIZE contemporary art & new media prize. This exhibition highlights the influence of Black artists in France between the 1950s and 2000s, showcasing the works of 150 Afro-descendant artists from Africa, the Americas, and the Caribbean.
The exhibition traces half a century of struggles for emancipation—from African independence to the fall of apartheid, including the fight against racism. Paris Noir emphasizes the aesthetic power and political strength of artists who, through their creations, challenged dominant narratives and reinvented a universalism "of differences" in a post-colonial world. This political backdrop serves as both context and, at times, a direct framework for certain artistic practices.
I must say, I have rarely seen so many smiles and so much happiness at an opening!
And what a pleasure it was to meet and converse with Martiniquais painter Ernest Breleur, American fashion stylist and journalist Diane Pernet, Haitian photographer Henry Roy, and fashion designer Almen Gibirila, who alone proves that art knows no boundaries—born in Vietnam to a Nigerian father and a Vietnamese-Congolese mother, she also holds French dual nationality!
Coincidence or not, in front of a piece by Senegalese artist Ousmane Sow, while discussing his famous 1999 exhibition on the Pont des Arts—which I remembered perfectly—I was surprised to see his last companion, Béatrice Soulé, turn toward me. She was also the producer, curator, and scenographer of that exhibition (and has directed and produced around thirty films)!
It was a pleasure to listen to her share anecdotes about the artist who shared so much of his life with her.
The exhibition is accompanied by a rich cultural program in Paris and internationally. Conferences, publications, and the acquisition of artworks by the Musée National d'Art Moderne, as well as archives within the Bibliothèque Kandinsky—thanks to the Paris Noir fund—help to enhance the visibility of Black artists.
Paris Noir offers a unique opportunity to discover and appreciate the richness and diversity of Afro-descendant artistic contributions to the Parisian and global cultural scene, and I highly recommend it.
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